7 juin 2016 Toulouse (France)
MIcrostructure et propriétés mécaniques des premiers alliages légers utilisés dans l'aéronautique Approche historique et sciences des matériaux
Audrey Cochard  1@  , Jean-Marc Olivier  2  , Philippe Sciau  1  
1 : CEMES-CNRS NanoSciences Group  (CEMES-CNRS)
Université de Toulouse Paul Sabatier
29 rue Jeanne Marvig, BP 94347, F-31055 Toulouse Cedex 4 -  France
2 : France méridionale et Espagne : histoire des sociétés du Moyen-Âge à l'époque contemporaine  (framespa)
Université Toulouse le Mirail - Toulouse II
Département Histoire porte GH251 Université Toulouse - Jean Jaurès 5 allées Antonio Machado 31058 TOULOUSE Cedex 9 -  France

L'étude porte sur les alliages d'aluminium utilisés, à la fin des années 1950, pour la construction de l'avion-cargo militaire Breguet Deux-Ponts 765 Sahara n°504 64-PH. Conservé par l'association des Ailes Anciennes Toulouse, il est en cours de rénovation afin de pouvoir accueillir des groupes de visiteurs. Les pièces très corrodées sont donc jetées et remplacées pour des raisons de sécurité. A ce jour, il reste peu de documents concernant les matériaux et les raisons de leur utilisation par Breguet. C'est donc l'occasion de recueillir le maximum d'information à propos des matériaux utilisés durant son service. Nous croisons alors les renseignements recueillis grâce aux documents d'époques sur le développement et l'utilisation des alliages en aéronautique, aux documents de la société Breguet et ceux concernant spécifiquement la série 765 Sahara avec l'étude en laboratoire des matériaux récoltés.

Nous nous sommes concentrés sur les deux alliages aluminium-cuivre couramment utilisés à cette époque ; les duralumins A-U4G et A-U4G1 et dont les compositions sont proches de ceux désignés actuellement par 2017A et 2024. Nous avons étudié leur composition, leur microstructure jusqu'à la dizaine de nanomètre, et leurs propriétés mécaniques. Les résultats ont ensuite été comparés aux données récentes ainsi qu'à celles retrouvées en archives quand cela fut possible. On a, en outre, pu observer ces échantillons avec une technique qui n'en était qu'à ses début dans les années 1950 mais qui a beaucoup plus tard révolutionné les études métallurgiques : le microscope électronique en transmission.

Cette démarche nous permet donc de sauvegarder un maximum de données qui ont tendance à se perdre, de démarrer une réflexion sur le choix des matériaux utilisés par le constructeur et de comparer ce qui a été prévu avec ce qui a été réellement réalisé.




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